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Cultures-Haïti

Dor de mar

  • Dor de mar
Genre : Album
Date de sortie : Lundi 26 septembre 2011
Pays principal concerné : Rubrique : Musique

Désormais reconnu chez lui, en Europe et sur le continent africain, Tcheka peaufine durant plusieurs années les douze morceaux que l'on retrouve sur Dor de Mar, son quatrième album qui paraît à l'automne 2011. Sur ce disque de la maturité, il concilie une liberté d'écriture surprenante à une voix qui n'a jamais été aussi alerte et posée. Produit par José Da Silva, avec la participation de musiciens impeccables comme le bassiste Guy N'Sangué ou l'accordéoniste Régis Gizavo, Dor de Mar ("La douleur de la mer") est l'une des confirmations musicales de l'année. Le nom même de ce morceau qui donne son titre à l'album traduit une préoccupation environnementale, qui le place aux côtés d'un Salif Keita, avec lequel il partage certaines intonations vocales, notamment sur "Pexera Porto", une chanson sur la dure réalité sociale des pêcheurs capverdiens qu'il connaît si bien.
A l'image de "Kriadu Assim" qui ouvre l'album avec ses chœurs célestes et une voix d'orfèvre parfaitement ciselée, Tcheka évoque au fil de ce disque un espace Atlantique où les sonorités acoustiques sont souveraines. Les thèmes eux reflètent une société en proie à des doutes, notamment sur le monde du travail ("Primeru Djobi") ou ("Storia Estrada"), mais où le respect (l'apaisé "Fla Mantenha") et l'amour (l'incarné "Faka Na Prega") finissent toujours par prévaloir.
Magiques ou tragiques, les jeux de l'amour ne sont pas en reste comme sur cette magnifique ode à la femme capverdienne sur "Forti Bu Dan Cu Stango" ou sur la perte de l'être aimé, avec "Madalena" qui exprime une saudade îlienne imparable. Alerte et agile, avec une guitare qui gronde parfois, "Moça de classe" fait triompher la volonté de s'en sortir avec dignité pour l'amour d'une fille admirée.
Sommets de l'album, "Antuneku" offre un vibrant plaidoyer pour une amitié solide alors qu'avec son chant effleuré et ses cuivres élégiaques, "Tchoro Na Morte" évoque en pleurs implorants la perte de l'être aimé.
Vibrant d'une énergie et d'un talent solaire, Tcheka s'impose aujourd'hui comme l'un des grands noms de la musique capverdienne au masculin, à l'instar de Teofilo Chantre ou de Bau, chantres d'une Afrique lusophone qui s'affirme en chansons

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