"Je déposerais mon manuscrit avec le stylo sur le lit à côté de toi. Je humerais l'odeur âcre de tes aisselles. Je lècherais la sueur piquante de ton entrejambes. Je serais vraiment navrée de ne pouvoir te dire adieu autrement. A peine me serais-je évaporée dans le vent que tu te réveillerais. Ta nudité t'étonnerait. Ton souvenir serait confus et vague. Tu te rappellerais que la veille tu étais rentré avec une fille prénommée Aïcha. Tu ne saurais pas pourquoi elle ne serait pas là moins encore pourquoi la porte de ta chambre serait grande ouverte. A l'idée que tu pourrais être victime de vol tu te mettrais à vérifier soigneusement tes affaires et ce serait à cet instant-là que tu découvrirais mon manuscrit..."
Après le distraillant roman Kitoko Djaz, Benoît Kongbo nous présente l'histoire d'Aïcha. Portrait d'une jeune femme centrafricaine a l'érotisme qui "sauvage maaal_", C'est si triste de ne pouvoir te haïr est le roman d'une jeunesse perdue dans une Afrique actuelle : pleine de bruits, de fureurs et d'injustices.