"peintres. Très tôt, en 1988, il commence à dessiner et à peindre sous l'égide et la direction de son père, Maccène Laurent.

Ce petit coin de terre n'a rien d'extraordinaire, sauf qu'il a marqué l'histoire de la peinture haïtienne en lui donnant quatre de ses meilleurs représentants : Castera Basile, Wilmino Domond, Célestin Faustin, Fritzner Lamour. La relève est présente. Lafond représente de nos jours l'un des rares villages de peintres du pays. La famille LAURENT illustre bien ce propos. Ils sont peintres de père en fils et leur maison est une véritable pinacothèque.

C'est donc tout naturellement que Rénold s'est mis à dessiner et peindre sous les regards attentifs de son père. Mais, il a très vite ressenti le besoin de mieux faire valoir son talent ; ainsi a-t-il abandonné la peinture naïve de ses débuts pour s'orienter vers un art moins stylisé et plus réaliste. Il a consenti tous les efforts nécessaires en vue d'acquérir la connaissance des lois et des techniques de la perspective. Il se met à étudier les formes et les couleurs, travailler les volumes, quitte à reprendre les grands maitres de l'histoire de la peinture mondiale. Pour Rénold les recherches théoriques sont aussi importantes que les recherches techniques. Le discours de l'artiste doit valoir sa dextérité. Sûre de cette conviction, il entreprend de visiter les grands courants esthétiques, les étudie, apprend à connaître les nuances entre leurs différents protagonistes. Il n'hésite pas à entrer en commerce d'amitié avec les écritures des peintres intellectuels comme Kandinsky, Léger ou Klee, et des théoriciens de l'art comme Breton ou Malraux. Conscient que l'art n'est pas l'apanage du monde occidental, Rénold Laurent scrute les grandes civilisations, leur prête une oreille attentive en vue de saisir au passage ce qu'elles chuchotent."

La suite sur Artstreetvizyonayiti.org