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J'aime ta lettre

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Genre : Théâtre
Rubrique : Théâtre

Mise en scène : Olivier Defaÿsse
Lumières : Éric Fassa
Affiche : Emmanuel Besson
Costumes : Claude Murgia
Création musicale et interprétation : Robbas Biassi-Biassi (texte, saxophone ténor)
Raphaël Poly (contrebasse)
Production : Collectif Arts Mobiles
en co-réalisation avec le Théâtre des Marronniers dans le cadre de l'Année Senghor et du festival Parole Ambulante avec le concours du Service Culturel de
l'Université Lumière Lyon 2

Notre recherche sur l'oeuvre poétique de Léopold Sédar Senghor a commencé en 2004, par une série de lectures musicales de ses poèmes, à la demande de centres culturels, bibliothèques, etc.
Dans ces lectures, Robbas Biassi-Biassi est seul et accompagne le texte par des improvisations ou des thèmes de jazz au saxophone.
Au fil des rencontres avec le public, a grandi en nous le désir de présenter ces poèmes au théâtre, avec un second musicien.
La création d'une musique originale est essentielle. Senghor en parle dans Comme les lamentins vont boire à la source (postface à Éthiopiques, 1954) : "Nous voici arrivés à la dernière question : la diction du poème. La grande leçon que j'ai retenue de Marône, la poétesse de mon village, est que la poésie est chant sinon musique - et ce n'est pas là un cliché littéraire. Le poème est comme une partition de jazz, dont l'exécution est aussi importante que le texte. (...) Je persiste à penser que le poème n'est accompli que s'il se fait chant, parole et musique en même temps." Robbas Biassi-Biassi et Raphaël Poly sont à la fois compositeurs et interprètes, utilisant toutes les ressources de leurs instruments pour inventer rythmes et mélodies inspirés par le texte.
Il s'agit de créer un véritable dialogue entre les mots et les notes.
La musique stimule l'écoute du poème, elle prolonge la vibration de la parole.
Ainsi la partition du poème et la partition instrumentale forment un concerto, d'où jaillissent images et rythmes.
De là s'impose une mise en scène sobre et intimiste, dans une scénographie privilégiant la proximité du public, l'idéal étant, comme pour le conte, de placer les spectateurs en cercle (ou demi-cercle) autour des interprètes.
Nous avons choisis les poèmes dans Chants d'ombre et Lettres d'hivernage.
Chants d'ombre a été le premier recueil publié, en 1945. Comme dans toute l'oeuvre de Senghor, ces poèmes sont autant inspirés par la poésie traditionnelle africaine que par la poésie surréaliste. Ses grands thèmes sont déjà présents : la Négritude, la Femme, la nostalgie des origines. C'est la poésie du "Royaume d'Enfance", remplie de mythes et de symboles.
Lettres d'hivernage a été écrit pour sa femme Colette et publié en 1973.
Ces Lettres sont à part dans son oeuvre poétique, en apparence plus simples et transparentes que ses autres poèmes.
Elles sont intimes, tendres, elles touchent directement au coeur.
Senghor s'adresse son épouse, et à travers elle, c'est encore la Femme en général qu'il célèbre.
Lui-même qualifiait ses poèmes d'amour comme "les plus gratuits, les plus intemporels, les plus irréels." Président du Sénégal, son engagement politique ne l'a pas éloigné de la poésie: "ma vie publique serait incomplète, parce que d'un homme mutilé, si je n'étais pas un écrivain. (...) J'ai l'impression que si j'étais resté professeur, ma poésie aurait été plus pauvre, plus gratuite, car ce qui l'alimente, c'est la vie communautaire, celle de

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