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la spirale des parois

  • la spirale des parois
Date de création : 01/05/2007
Genre : Autre
Durée : 50
Pays principal concerné : Rubrique : Littérature / édition

La Spirale des Parois

Lecture Spectacle

"Nous sommes un très petit nombre à nous effacer pour écrire" écrit le poète Jacques Dupin.
Devant la poésie de Guy Viarre et celle de Franketienne, deux des écrivains les plus marquants de la littérature et de la poésie contemporaine, Carlton Rara et n'a pas d'autre choix que de s'effacer pour lire, deux écritures sœurs dont les forces n'en finissent pas de s'entrecroiser et qui ne sont le lieu d'aucun théâtre supplémentaire, autre que le leur propre.
Les textes sont pris ici comme des partitions et leur faire sens ne nous appartient pas. Toute mise en voix ou en musique de l'écrit est un "détournement" à en croire Yves di Manno ; il est sage de l'admettre, mais si ce procédé devait donner à entendre même une seule fois ce que le livre lui donne à lire pour l'éternité alors faire la lecture devient un passage, c'est une bonne chose.
Transition évidente de la plume spiralique de Franketienne à celle fulgurante et définitive de Guy Viarre, tous les deux la main pendante des maîtres et puis la voix du lecteur, la sienne propre, pour un instant la leur, tantôt faible, tantôt forte, mais toujours existante, tout cela, un seul et même personnage.
Carlton Rara, musicien, compositeur, proche des mots, a depuis toujours lors de ses concerts, créé des espaces pour dire des textes. Il est maintenant souvent sollicité pour ses lectures. Avec La Spirale des parois il s'offre une occasion de faire place nette à l'écriture et à sa mise en voix en utilisant la musique comme un à côté qui doit savoir faire profil bas ou au contraire imposer son chant universel.

La poésie n'a pas d'horizon remarquable
Guy Viarre
in Tautologie une, Flammarion 2007.

Pendant la lecture du texte la musique n'a pas à exister par elle-même, pas plus qu'il ne faille jouer ce qui est écrit, elle est chevillée au texte, captive.
Carlton Rara, d'une voix la plus sobre, se dévoue corps et bien à sa lecture ; il devient ce qu'il lit, voilà le seul spectacle et on ne peut faire justement face à cette poésie que désarmé semble-t-il.
Et s'il choisit de lire et non de dire, aussi peut-être est ce pour rester le plus longtemps étranger de ces textes et, venir "avec la péripétie de sa bouche" tenter de dire "le beau récit de sa connaissance perdue".
Il vaut mieux se laisser choir un instant, résister à toutes tentations d'interprétation, inutile ici, qui d'ailleurs serait fausse et que le flagrant délit s'il devait en être, tienne de l'égarement, d'une pure inconscience.
Le musicien et son instrument sont les compagnons indéfectibles du récit, ils se laissent prendre dans la Spirale ou s'envoient parfois se heurter aux Parois, pour conclure et finir par se libérer des tensions de ces écritures fortes.

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