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Cultures-Haïti

"Les yeux de la langue"

Quatorzième rencontre du club Assia Djebar, par Jennie Williams, assistante de Assia Djebar à l'université de New York
  • Les yeux de la langue
Genre : Lecture

Jeudi 08 mars 2007

Horaires : 00:00
Pays principal concerné : Rubrique : Littérature / édition

A l'occasion de la rencontre, Jennie Williams a écrit :

"Depuis le début de sa carrière, la romancière Assia Djebar écrit et vit en mouvement. Dès son premier roman d'amour La soif en pleine guerre d'Algérie, elle se découvre expulsée de l'école normale supérieure de Paris.. Les romans suivants s'écrivent à Paris en passant par tous les pays du Maghreb jusqu' à Alger en 1962. Dès l'arabisation en masse de la faculté d'Histoire à Alger, elle se retrouve en tant qu'historienne d'écriture française encore une fois expulsée des cours magistraux et des facultés d'Alger.
Son silence littéraire pendant dix ans, laisse place à des voyages en forme de fugue, entre les théâtres de Paris, les montagnes du Mont-Chenoua et les routes de Tipaza pour son premier film en 1978. Puis viennent les années quatre-vingt, années de travail laborieux d'écrivain mais également d'exil volontaire. Entre Paris/Venise/Alger, elle écrira L'amour, la fantasia et à Paris, Ombre sultane.

Après Vaste est la prison, un roman qui entame une fugue d'Alger-Thonon-les Bains-Paris, signé 1994, ses œuvres après 1996 se signent désormais d'un ailleurs plus lointain. Elle écrira Le Blanc de L'Algérie en Californie, là où ses amis algériens assassinés viennent la retrouver pour dialoguer avec elle. C'est ainsi que l'auteur découvre d'autres faces et figures de l'Algérie. Les Nuits de Strasbourg, se dérouleront à Strasbourg loin de l'Algérie, le roman s'écrira à Paris et s'achèvera en Louisiane. Elle clôturera d'autres livres et mémoires-blessures laissés ouverts dès lors: en 2001, La femme sans sépulture s'écrira dans son appartement et les rues de New York, également La disparition de la langue française en 2003 tout comme la dernière nouvelle de Femmes d'Alger dans leur appartement, en 2002.

Depuis 1995, Assia Djebar vit et pour la première fois garde ancrage dans ses parcours universitaires de Californie en Louisiane, dans les années quatre-vingt dix et de la Louisiane à NYC dès 2001. Elle écrit désormais tout en menant une carrière universitaire que ni la France ni l'Algérie ne lui ont octroyé, mais toujours en mouvement.

Dans cet esprit, la rencontre sera consacrée à l'un des premiers textes qu'Assia Djebar a adressé à un auditoire américain composé d'amateurs de la "francophonie" post-coloniale, collègues cajuns et poètes créoles. Ce texte intitulé "Les Yeux de la Langue", écrit en 1996, sera lu et entendu à deux voix. Nous écouterons ensuite un des premiers témoins silencieux de ce parcours, une assistante américaine, qui nous livrera des aperçus au sujet de cette femme écrivain dans sa première année de fugue, d'exil et d'écriture dehors, ou simplement, de ce Professeur et directrice de l'institut Francophone, en Louisiane." février 2007

Renseignements / Lieu


20h / Entrée libre / Merci de confirmer votre participation en contactant Amel Chaouati au 06 24 02 70 08 ou par email



( 2007-03-08 00:00:00 )
18 Avenue Claude Vellefaux
Paris ( 75010 )
France




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