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Compte-rendu des rencontres "Ciné Regards Africains"

Du 15 au 28 novembre 2009
  • Compte-rendu des rencontres Ciné Regards Africains
Genre : Bilans d'événements culturels
Pays principal concerné : Rubrique : Cinéma/tv
Mois de Sortie : Août 2010
Publié le : 08/03/2010
http://www.asurb.com
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INTRODUCTION

La troisième édition de CINE REGARDS AFRICAINS a été marquée par l'extension de la manifestation à de nouvelles communes de la Communauté d'Agglomération du Val-de-Bièvre (CAVB) et, en conséquence, par un déroulement de la programmation sur une quinzaine incluant La Semaine de la Solidarité Internationale.
Six villes ont été partie prenante, d'une façon ou d'une autre, de CINE REGARDS AFRICAINS 2009. Aux trois villes actrices des deux premières éditions, - Arcueil, Cachan et Gentilly -, sont venues s'ajouter : - la ville de Fresnes avec la MJC Louise Michel qui a accueilli deux séances grand public - la ville de L'haÿ-les-Roses avec le cinéma La Tournelle qui a programmé une séance jeune public - et la ville du Kremlin-Bicêtre avec la participation de ses deux collèges à une séance réservée au public collégien.
Les contacts en cours avec la Maison Pour Tous Gérard Philippe de Villejuif laissent prévoir la participation de cette ville à la prochaine édition.
Ce développement répond à l'ambition d'Afrique sur Bièvre qui est de permettre à un large public de découvrir la création cinématographique du continent africain et de promouvoir une dynamique culturelle à l'échelle territoriale de la CAVB.


DEROULEMENT DE CINE REGARDS AFRICAINS 2009
LA PARTICIPATION A LA SEMAINE DE LA SOLIDARITE INTERNATIONALE

Tout en présentant une programmation sur deux semaines, du 15 au 28 novembre, CINE REGARDS AFRICAINS a pris place, en début de quinzaine, dans l'ensemble des actions locales de La Semaine de la Solidarité Internationale. La rencontre culturelle est une dimension essentielle de la solidarité et de la coopération internationales.
C'est dans ce sens que la soirée d'ouverture, consacrée aux pionniers du cinéma nigérien, a été organisée en partenariat avec le Conseil Général du Val-de-Marne et la Ville de Fresnes, engagés conjointement dans une coopération décentralisée avec la ville de Zinder au Niger. La séance, offerte au public par le Conseil Général, était accompagnée d'une exposition sur Zinder et ses habitants. Elle fut présentée durant une semaine à la MJC de Fresnes.
De même, dans le cadre de leur politique de sensibilisation à la solidarité internationale et au dialogue interculturel, les différentes villes partenaires de la manifestation ont apporté leur concours financier et logistique, plus particulièrement pour la soirée grand public coup de cœur et solidarité le 21 novembre à Cachan, et les différentes séances les enfants de Dakar pour les publics des écoles primaires et des centres de loisirs.

LA PROGRAMMATION

Comme les années précédentes, la programmation 2009 a été établie avec pour objectif premier de faire découvrir la diversité et la richesse des réalisations cinématographiques du continent africain, et de promouvoir des films reconnus pour leurs qualités artistiques.
La présence de plusieurs membres de l'association au FESPACO (Festival Panafricain du Cinéma et de la Télévision de Ouagadougou) en février 2009 a permis de construire une sélection majoritairement à partir des films découverts et primés à Ouagadougou. Certains de ces films ont aussi été récompensés dans d'autres festivals internationaux (Venise, Carthage…). Les deux séances de la soirée FESPACO 2009, le 28 novembre à Arcueil, ont été entièrement dédiées aux découvertes de ce festival. C'est la projection du film Teza, Etalon d'or de Yennenga 2009 (la plus haute récompense du FESPACO), qui a clôturé cette soirée finale de CINE REGARDS AFRICAINS.
CR rencontres Ciné Regards Africains 15-28 novembre 2009 3 Deux éléments nouveaux caractérisent la programmation 2009 :

- l'ouverture aux réalisations du pays du Maghreb, avec la présentation de films de deux réalisateurs franco-algériens et d'un réalisateur tunisien ; tout en maintenant la prééminence de la production de l'Afrique subsaharienne qui rencontre les plus grandes difficultés de diffusion, CINE REGARDS AFRICAINS est aussi un espace de promotion de la production nord-africaine.
- l'importance en nombre des courts-métrages (11 pour un total de 17 films présentés) ; la délégation de l'association présente à Ouagadougou avait apprécié la richesse des courts-métrages projetés et leurs qualités aussi bien thématiques qu'artistiques, ce qui a conduit à faire une plus grande place cette année à ce genre cinématographique.
Même si certains regrets ont été exprimés quant à l'absence de films de type comédie, les spectateurs qui ont participé à l'ensemble de la manifestation ont jugé la programmation diversifiée et de grande qualité.

LES SEANCES GRAND PUBLIC

Six séances ont été proposées pour le grand public : deux séances à Fresnes, trois à Cachan et deux à Arcueil. Elles ont rassemblé au total 660 spectateurs, soit plus de 150 que l'an passé. Cette augmentation est en partie due aux deux nouvelles séances organisées à la MJC de Fresnes : celles-ci ont fait 120 entrées. Le nombre de spectateurs par séance a varié de 60 à 177.
Cette année encore, nous avons procédé, après chacune des séances, à une enquête rapide auprès des spectateurs. 425 personnes ont répondu à cette enquête. L'analyse des résultats montre une stabilité dans la composition du public :

- comme les années précédentes, il est très majoritairement féminin : près de 70%.
- il est assez âgé : les spectateurs de moins de 30 ans représentent 16%, la représentation des autres tranches d'âge étant nettement supérieure (44% pour les 30-60 ans, 40% pour les plus de 60 ans).
- il vient en premier lieu des sept communes de la CAVB (Arcueil, Cachan, Fresnes, Gentilly, Le Kremlin-Bicêtre, L'Haÿ-les-Roses et Villejuif) : 57%. Les autres spectateurs viennent des villes avoisinantes et de Paris. Le groupe le plus important demeure celui des Cachanais, tout en étant en diminution : 37% cette année contre 52% en 2008.
- c'est un public familier des salles de cinéma : 78% des personnes interrogées disent aller au cinéma une fois et plus par mois.
L'enquête fait aussi état du degré de satisfaction des spectateurs : les appréciations positives s'échelonnent de 65% à plus de 80% selon les séances.

Chacune des projections était suivie d'un débat avec la salle, en présence si possible du réalisateur, d'un acteur, ou de tout autre membre de l'équipe du film. Cette année, CR rencontres Ciné Regards Africains 15-28 novembre 2009 4 il a été difficile d'assurer cette présence pour toutes les séances. Cela s'explique tout d'abord par leur plus grand nombre, et aussi par le manque de disponibilité des artistes sollicités à la même époque par des festivals de plus grande ampleur (Nantes, Amiens). Deux séances seulement ont vu la présence de représentants des films programmés : le scénariste, le chef opérateur et un comédien pour La nuit de la vérité, le réalisateur et l'un des acteurs du court-métrage Waramutsého pour la soirée FESPACO 2009. Pour les autres soirées, il a été fait appel à des intervenants ayant une bonne connaissance des cinématographies africaines.
Il n'en demeure pas moins que les débats ont été cette année particulièrement animés. Au fil des éditions de CINE REGARDS AFRICAINS, le public apparaît plus averti et plus exigeant. Les échanges ne se sont pas réduits à un simple renvoi de questions-réponses entre spectateurs et intervenants. Ils ont donné lieu à des confrontations passionnées de points de vue et de réflexions concernant les films proposés.

LES SEANCES SCOLAIRES ET JEUNE PUBLIC

Ces séances se sont elles aussi accrues en nombre. Pour les élèves des CM1 et CM2, était proposé un programme de deux courts-métrages de fiction, Deweneti et La petite vendeuse de soleil, centrés sur les enfants des rues de Dakar. Quatre séances ont été organisées :

- une pour 9 classes venant de 4 écoles de Cachan, soit 214 élèves et 11 accompagnateurs adultes
- une pour 7 classes venant de 4 écoles de Gentilly, soit 148 élèves et 13 accompagnateurs adultes
- deux pour 6 classes venant de 3 écoles d'Arcueil, soit 122 élèves et 6 accompagnateurs.

A ces séances, s'ajoute l'après-midi Ciné Kids à L'Haÿ-les-Roses avec le même programme de courts-métrages, ouvert en priorité aux enfants des centres de loisirs, mais aussi à tout public. Etaient présents :

- 115 enfants des centres de loisirs de L'Haÿ-les-Roses et 12 animateurs
- 47 enfants d'un centre de loisirs du Kremlin-Bicêtre et 4 animateurs.
- 24 enfants et 4 animateurs de deux centres des Hauts-de-Seine (Chatenay- Malabry et Bagneux)
- 24 autres spectateurs (enfants et adultes)

Comme pour les adultes, les séances étaient suivies d'un échange avec les jeunes spectateurs. Deux d'entre elles se sont déroulé en présence, l'une de Dyana GAYE, réalisatrice de Deweneti, l'autre du cinéaste As THIAM venu présenter Djibril DIOP MAMBÉTY, réalisateur, aujourd'hui décédé, de La petite vendeuse de soleil.
Au total, un peu plus de 670 enfants ont suivi les déambulations de deux enfants, un garçon, puis une fille, dans les rues de Dakar. Et leurs nombreuses questions ont témoigné de leur attention soutenue et de l'intérêt porté à la situation des enfants en Afrique.
Aux élèves des collèges, était projeté Un héros, film angolais mettant en scène un adolescent à la recherche d'un père enrôlé durant la guerre civile. Deux séances ont eu lieu :
- une séance pour 44 élèves de cinquièmes des deux collèges du Kremlin- Bicêtre, plus 5 accompagnateurs
- une séance pour 25 élèves d'une sixième du collège d'Arcueil et de leurs 3 accompagnateurs.
Là aussi, les questions des spectateurs firent preuve de leur réactivité à la situation du jeune garçon et à sa quête affective. Lors de la présence du comédien principal à l'une des séances, l'échange a davantage porté sur les modalités de tournage du film.

LA MOBILISATION DU PUBLIC

Atteindre un public le plus large possible demeure un objectif prioritaire pour l'association. A cet effet, elle privilégie deux modes d'action : le développement de l'information et de la communication d'une part, l'animation du réseau local d'autre part.

LE DEVELOPPEMENT DE L'INFORMATION ET DE LA COMMUNICATION

L'association s'est dotée de quatre outils d'information :
- un site web permanent (www.asurb.com)
- une carte postale présentant l'association et distribuée lors des contacts de chacun des membres d'Afrique sur Bièvre
- une affiche (400 exemplaires) et un dépliant-programme (4000 exemplaires), annonçant CINE REGARDS AFRICAINS
- les fiches films remises aux spectateurs à l'entrée des séances
Durant la manifestation, un journal de bord a été réalisé et mis en ligne sur le site.
La collaboration avec les services de communication des partenaires de la manifestation a été développée. Les salles de cinéma participantes ont introduit l'annonce de la manifestation dans leur propre communication (sites web, documents de programmation). Mais cette collaboration a été particulièrement accentuée, cette année, avec les collectivités territoriales locales : le Conseil Général du Val-de- Marne, la Communauté d'Agglomération du Val-de-Bièvre (CAVB), et les villes CR rencontres Ciné Regards Africains 15-28 novembre 2009 6 d'Arcueil, Cachan, Gentilly, Fresnes et L'Haÿ-les-Roses. Celles-ci ont mis à disposition leurs différents moyens d'information :
- information CINE REGARDS AFRICAINS sur les sites web, les panneaux électroniques, les panneaux d'affichage
- affichage dans les transports collectifs locaux (les bus Valouette de la CAVB) - articles dans les journaux municipaux
- diffusion des affiches et des programmes dans les lieux publics
L'association a assuré elle-même la diffusion de ses documents d'information dans d'autres lieux des villes, tels que les commerces, et auprès de responsables associatifs. Elle a aussi procédé à l'envoi de dossiers de presse et du programme aux organismes partenaires, - La Semaine de la solidarité internationale, Africultures, Curiosphères.tv, CEMEA -, ainsi qu'à divers organes d'information (diverses télés et radios, blogs…).
En ce qui concerne les publics scolaires, l'information s'est faite :
- pour les écoles primaires, auprès des directeurs, par l'intermédiaire de l'Inspection de l'Education Nationale et des services jeune public des villes
- pour les collèges, par des contacts directs avec les principaux et les documentalistes, avec le concours des services des collectivités locales. Une documentation spécifique (fiches et dvd) avait été conçue et envoyée aux établissements pour permettre aux enseignants de préparer leurs élèves à la vision des films. L'un des collèges a invité l'association à venir présenter elle-même le film aux élèves quelques jours avant la projection.
L'ensemble de ces actions permet à l'association d'assurer une plus grande visibilité auprès des différents acteurs de la vie sociale et culturelle de l'agglomération, et de multiplier les moyens de contact avec les différents publics.

L'ANIMATION DU RESEAU LOCAL

Ainsi que le montrent les résultats de l'enquête auprès des spectateurs, le réseau associatif et le bouche à oreille demeurent les principales sources de mobilisation du public. A l'information et la communication, s'ajoute l'action d'animation en direction des relais de cette mobilisation.
Chaque année, l'association participe aux forums des associations des villes environnantes qui, pour la plupart, ont lieu en septembre. Cette participation permet d'accroître les contacts avec les responsables associatifs, de leur donner une première information sur la manifestation à venir, et de les inviter à sensibiliser leurs réseaux d'adhérents.
Un autre élément essentiel à l'élargissement du public est la collaboration avec les équipements de proximité des villes : centres socio-culturels, maisons pour tous, antennes de quartier... Elle a été amorcée avec les centres socio-culturels de Cachan. Elle a donné lieu à des animations ponctuelles de sensibilisation au cinéma CR rencontres Ciné Regards Africains 15-28 novembre 2009 7 africain, en direction d'un public souvent éloigné des manifestations culturelles. Dans la même perspective, des premiers contacts ont été pris avec des équipements d'autres villes : le centre AVARA à Fresnes-L'Haÿ-les-Roses, les Maisons pour Tous à Villejuif… Il s'agit là de partenariats à développer et à structurer autour d'actions communes continues.
La nouveauté de l'année 2009 a été le partenariat établi avec le CCAS de Cachan, son équipe d'animation et le directeur de la Résidence pour personnes âgées, afin de faciliter la venue du public senior à l'une des séances du cinéma La Pléiade. Cette première expérience a été une réussite. Elle est à renouveler et à proposer à d'autres villes.


CONCLUSION

C'est uniquement avec une équipe de bénévoles que l'association Afrique sur Bièvre assure l'organisation de CINE REGARDS AFRICAINS, depuis l'élaboration de la programmation jusqu'à la conception des outils d'information et de communication, en passant par la construction et l'animation des partenariats. Elle ne dispose à ce jour d'aucun moyen humain salarié.
Pour l'édition 2009, elle a été accompagnée par un plus grand nombre de collectivités territoriales, ainsi que par leurs équipements et services : - le Conseil Général du Val-de-Marne et son servie des relations internationales - la Communauté d'Agglomération du Val-de-Bièvre - la ville d'Arcueil et l'Espace municipal Jean Vilar - la ville de Cachan, le cinéma La Pléiade, le CRIJ (Comité des relations internationales et des jumelages) - la ville de Gentilly - la ville de Fresnes et la MJC Louise Michel - la ville de L'Haÿ-les-Roses et le cinéma La Tournelle.
Elle a bénéficié du partenariat de - AFRICULTURES, - CURIOSPHERE.tv (l'éducation en images avec France 5), - CULTURESFRANCE, - LA SEMAINE DE LA SOLIDARITE INTERNATIONALE. - CEMEA Ile-de-France.

Partenaires

  • Gens de la Caraïbe
  • Collectif 2004 Images
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