Pour avoir une juste idée de tout le talent qu'on ne peut s'empêcher de reconnaître chez Bernard Zadi Zaourou, il faut le lire d'un bout à l'autre : Césarienne, La Tignasse, Fer de Lance, La Guerre des Femmes, Césaire entre deux cultures, etc. Il n'y en a pas moins dans l'ensemble que dans les détails et les caractères sont parfaitement soutenus. C'est peut-être là l'écrivain et l'homme de culture qu'il nous fallait. Il n'avait plus rien à dire, plus rien à transmettre. Le langage chez lui perdait complètement sa fonction de communication pour devenir tout expression. Et c'est à juste titre que ses mises en scène théâtrales, sa littérature ont fait de lui un auteur d'une ampleur considérable.
De l'originalité d'un art : le Didiga
Proche du patrimoine culturel ancestral et doublé d'une écriture empruntée à l'oralité, le Didiga, forme d'expression dramaturgique est définie par son créateur Bernard Zadi Zaourou comme une expression artistique à deux niveaux : l'une purement linguistique qui "apparaît comme la forme achevée, le degré supérieur d'un art quel qu'il soit : l'art de rendre la justice, l'art de chanter, l'art de dire des contes, l'art de maîtriser la parole en général", et l'autre qui "admet une dimension qui a un rapport à la vision du monde, pas seulement des Bétés, mais de tous les Africains, noirs en tout cas".
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Lire l'intégralité de l'hommage de Zacharie Acafou publié sur le portail de la revue Cultures Sud (en lien).