La plateforme de VOD a affiché hors contexte une image du film sexualisant les très jeunes héroïnes, alors même que le film dénonce l'hypersexualisation des jeunes filles.
La scène, sortie de son contexte, fait du film une oeuvre ambigüe, ce qui a déclenché aux Etats-Unis - où le film n'a pas de sortie en salles (crise du covid-19) mais va directement sur Netflix - une polémique sur les réseaux sociaux où le film s'est vu accusé d'encourager la pédophilie, si bien que sur Change.org, la Canadienne Kelsi Swift, a lancé une pétition appelant Netflix à retirer le film de son catalogue.
Netflix a très vite présenté ses excuses sur son compte Twitter " pour le matériel promotionnel inapproprié qui n'était pas représentatif de ce que raconte ce film" et en a modifié l'affiche et la présentation. C'est d'autant plus important pour l'opérateur que des films africains comme Atlantique de Mati Diop ont de très bons scores de visionnement.
Netflix avait en effet publié une présentation faisant référence au twerk, cette danse suggestive popularisée par des chanteuses comme Nicki Minaj ou Miley Cyrus.
la journaliste Rokhaya Diallo a pris position sur Twitter afin de défendre Mignonnes : "La réalisatrice a mené une enquête de plus d'un an pour observer ces dérives qui minent l'enfance des petites filles. Mignonnes dénonce des diktats qui oppriment des filles de plus en plus jeunes et décrit la difficulté de naviguer entre plusieurs cultures."