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Cultures-Haïti

Musiques du monde au festival de Fès des musiques sacrées

  • Musiques du monde au festival de Fès des musiques sacrées
Genre : Musical
Code ASIN : B000AMPNG4

Date de sortie : Lundi 28 novembre 2005
Pays principal concerné : Rubrique : Cinéma/tv

Un voyage de plus de deux heures dans ce haut lieu d'histoire et de spiritualité, à travers dix documents exceptionnels proposant concerts et interviews inédites.
Le concept directeur du Festival de Fès des Musiques Sacrées du Monde, est celui de la découverte des cultures et traditions universelles, dans ce qu'elles ont de sacré et de spirituel.
A l'opposé de tout ethnocentrisme culturel, il offre à des traditions venues des quatre coins de la planète, un terreau d'expression fertile, où dans la reconnaissance des différences et de la spécificité, s'affirment des modes de communication fondés non seulement sur le respect mais sur une sincère estime de l'autre.
Le Festival de Fès est la réunion exceptionnelle d'artistes venus du monde entier et un forum où la mondialisation est pensée autrement.

AL KINDI
S'étendant aux chants classiques arabes, sacrés ou profanes, le répertoire de l'ensemble Al Kindî est l'un des plus purs du Proche et du Moyen-Orient. Les pièces jouées par cet ensemble basé à Alep, en Syrie, sont débarrassées de toutes ornementations ajoutées au fil du temps pour en faciliter l'écoute et le plus étonnant, c'est que ce rigoureux travail de restauration de l'authenticité est dû à un Français. Mi-Alsacien, mi-Suisse, Julien Weiss est né à Paris en 1953.
En 1983, il fonde l'ensemble Al-Kindî dont le nom fait référence au père de la théorie scientifique de la musique arabo-musulmane, un philosophe, mathématicien et astronome irakien du 9ème siècle. Al-Kindî est conçu comme un takht, un regroupement de solistes. Depuis ce jour l'Ensemble Al-Kindî se consacre entièrement à la musique arabe classique la plus pure, qu'elle soit sacrée ou profane. Il travail notamment avec de très grands chanteurs tels Sheikh Habboush, Sabah Fakhri ou Sheikh Hamza Shakkûr.

AL TUNI
Sheikh Ahmad Al-Tûni est l'un des derniers grands munshid de Haute Egypte. Sa voix rauque et aérienne et son chapelet qu'il frappe sur un verre permettent de le reconnaître entre mille.
Avec des effets vocaux constants, un enchaînement intelligent des thèmes poétiques et séquences rythmiques (qafla-s), des effets de scènes un peu cabotins, Ahmad al-Tûni jubile. Le visage irradié, il fait tourner ces têtes et ces corps à la recherche de transes multiples. La voix qui s'est dépensée à provoquer l'extase lors de milliers soirées, est à la fois limpide et erraillée.

LES MAITRES D'ARMENIE
Pays de traditions et de cultures ancestrales, l'Arménie offre une musique d'une grande beauté et d'une couleur spécifique qui la distingue de ses voisines perses, turques ou géorgiennes, emprunte de la foi chrétienne et d'une histoire mouvementée et souvent douloureuse.
"Les Maîtres de Musique d'Arménie", ensemble fondé par Gérard Kurdjian en 2000, est composé de cinq musiciens et de la chanteuse Anna Mayilian et interprète des oeuvres imprégnées de traditions populaires.
Chants des Achough "troubadours", musiques de fêtes et de réjouissances liées au moment de la vie quotidienne, chants religieux anciens (Charagans) reposant sur les monodies pré-chrétiennes, chansons épiques relatant les hauts faits des grandes figures historiques, ils portent la marque de cette âme arménienne où la mélancolie affleure à chaque instant, au coeur même de la joie.

AICHA REDOUANE
Née berbère à Ait Attab dans le Moyen-Atlas Marocain, Aicha Redouane chante dès sa plus tendre enfance.
D'un répertoire festif utilisé dans les veillées, elle passe (à six ans !) à l'apprentissage de la musique d'Oum Kalsoum. Puis elle s'installe très jeune avec sa famille dans le Sud de la France et entreprend des etudes d'architecture.
Fascinée par la musique classique arabe du Proche Orient, elle écoute avec passion et assiduité les grands maîtres du style classique fondé sur les Maqâms : Al Hamuli, Mohammed Othman, Salama Higazi, Yusuf Al Manyalawi. Elle découvre la tradition vocale égyptienne du siècle dernier, la tradition de la Nahda, et entreprend de se mettre à son étude.
Avec le percussionniste et musicologue Habib Yammine elle fonde l'Ensemble Al Adwar, un petit Takht (orchestre traditionnel), et se produit dans de nombreux concerts et festivals internationaux.

FRANCOISE ATLAN
D'origine juive, Françoise Atlan est l'une des plus belles voix spécialisée dans les chants de la Méditerranée.
Qu'elle chante en ladino les romances séfarades des communautés juives d'Afrique du Nord ou d'Andalousie, en occitan les antiques complaintes des troubadours, en arabe les mélodies arabo-andalouses, c'est avant tout en femme de la Méditerranée, cette mer du partage, que se vit Françoise Atlan.

LES MOINES DANSEURS DU TIBET
L'origine des danses sacrées, ou Tcham, remonte à l'avènement du bouddhisme au Tibet, lorsqu'au 9ème siècle, Guru Padmasambhava le fit fleurir au Pays des Neiges. Cette relation du Bouddhisme et de la danse est très ancienne, puisqu'on raconte que le Bouddha se manifesta à ses disciples sous la forme de divinités qui dansaient de mille façons majestueuses.
À la suite de l'invasion du Tibet par la Chine, plus de six mille monastères furent détruits et un million de Tibétains périrent. En 1983, le Festival Annuel de Danses Sacrés fut reconstitué à Shéchen au Népal, puis au Tibet en 1985. Un maître de danse et un maître de chant purent venir du Tibet et passer plusieurs années à Katmandou afin d'y rétablir la tradition musicale et chorégraphique qui faisait la réputation du Monastère de Shéchen.
Les danses sacrées du Tibet sont l'expression d'un partage spirituel et aussi le témoignage d'un peuple. Elles nous permettent de découvrir un pan extraordinaire de la culture tibétaine, partie intégrante du patrimoine mondial, qu'il appartient à notre temps de préserver des menaces de disparition qui pèsent sur elle.

MONHEIM ADWAN
Les chants de Moneim Adwan sont des créations s'inspirant du patrimoine musical traditionnel palestinien et du répertoire classique arabe. Ses textes parlent de l'histoire de son pays, de la vie quotidienne palestinienne, de l'amour. Ses compositions tentent de mettre en mouvement la tradition pour que celle-ci reste vivante et suive le chemin d'une évolution parfois difficile, dans un pays où l'oppression et la peur ont actuellement remplacé la reconstruction et l'espoir. La voix chaleureuse, parfois puissante et parfois tendre, de ce chanteur est le plus bel instrument pour véhiculer un message humain au milieu de la guerre et de la destruction.

SHARAM NAZERI
Artiste vénéré dans son pays, ce chanteur doué d'une voix hors du commun - on l'appelle le rossignol persan - est un être totalement dédié à son art, vivant à l'écart des modes et des attraits faciles de l'agitation urbaine, bien que vivant à Téhéran.
Homme d'une grande exigence, investi d'une façon très aigu de la portée spirituelle de la musique, Sharam Nazeri réduit ses concerts publics et ses enregistrements au minimum et s'entoure d'un très petit nombre d'élèves et de disciples. Sa voix chaude et profonde, aux accents parfois déchirants, chante, à travers les texts des grands poètes mystiques tels que Rûmi, Hafez ou Saadi, la quête de l'homme vers le Divin et sa soi inextinguible d'Amour et de Lumière.

Fiche technique

Format Disque : DVD 9 PAL / Toutes zones
Sous-titres : Français / Anglais Son : Stereo
Durée totale : 2 heures

Structures

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