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Cultures-Haïti

Festival de l'Imaginaire 2008

12e édition
Festival de l'Imaginaire 2008
Genre : Festival

Du mercredi 12 mars au vendredi 18 avril 2008

Horaires : 00:00
Pays principal concerné : Rubrique : Théâtre, Danse
France

une exploration inédite des formes d'expression artistiques du patrimoine immatériel mondial.

Le Mawwâl Andalou avec Abdelfetteh Bennis et son ensemble(Maroc)

Vendredi 14 mars à 20h30
Samedi 15 mars à 20h30

Plein tarif : 21 €, Tarif abonnés : 18,90 €, Tarif réduit : 16,80 €

Auditorium de l'Institut du Monde Arabe
dans le cadre du cycle "La méditerranée des musiques"
1, rue des Fossés-Saint-Bernard
Place Mohammed V
75005 Paris

S'il est un pays, à notre porte, qui malgré son essor économique, son tourisme galopant et l'inévitable ouverture à la mondialisation que cela implique parvient à garder ses traditions musicales bien vivantes, c'est le Maroc. À chaque génération, de nouveaux talents endossent l'héritage de leurs maîtres. Apportant leur talent, leur style, le subtil équilibre entre une vision renouvelée et une fidélité à la lettre, ils l'imposent à un public de plus en plus large, se nourrissant de cette mutuelle fécondation du profane et du sacré qui caractérisa le patrimoine musical marocain tout au long de son histoire.
Abdelfetteh Bennis consacrera tout son concert au mawwâl, une improvisation vocale relevant à la fois des traditions populaire et savante et dont les poèmes sont généralement composés en arabe dialectal. Si le mawwâl chante généralement l'amour, il se fait aussi parfois l'expression d'une morale ou d'un sentiment religieux, voire mystique. En effet, le mawwâl a été introduit au Maroc par les confréries soufies imprégnées par les échanges entre le Moyen-Orient et le Maghreb avant de se répandre dans les autres répertoires de la musique arabo-andalouse. La délicatesse de l'accompagnement instrumental, qui se limite à une cithare qânûn et une flûte oblique nây met merveilleusement en valeur la voix chaleureuse, l'imaginaire mélodique et les mélismes savants de ce chanteur hors-pair.

Sortie de masques et marionnettes des Bozo de Kirango (Mali)
Génies et animaux fantastiques des rives du Niger par le Ton du village de Kirango

lundi 24 mars à 17h00
mardi 25 mars à 20h30
mercredi 26 mars à 20h30
jeudi 27 mars à 20h30

Plein tarif : 21 €, Tarif abonnés : 15 €, Tarif réduit : 11 €

Maison des Cultures du Monde
101 bd raspail
75006 Paris

Kirango est un vieux village au bord du Niger, à 35 km de la ville de Ségou. Les habitants appartiennent aux ethnies Bamana (agriculteurs) et Bozo (pêcheurs), qui ont chacun leur fête des masques qui comprend des danses, des masques et des sogow (animaux) qui représentent des animaux mythiques ou domestiques.
La fête des masques des pêcheurs Bozo du quartier Jaka à Kirango est organisée par l'association des jeunes gens ton, à l'occasion de la circoncision, tous les dix ans, ou pour toute autre occasion à célébrer. Selon la légende, les Bozo sont les descendants de Faaro, l'esprit de l'eau et créateur du monde.
Dans les temps pré-coloniaux les Bozo étaient les premiers à faire défiler les sogow, et ils sont reconnus comme les "propriétaires originaux" de cette sortie de masques.
L'explorateur Paul Soleillet témoigne - en 1878 - d'un castelet couvert d'étoffe, avec une tête d'autruche et deux marionnettes sur le dos, installé dans une pirogue et accompagné de tambours. Cet animal est encore un des masques les plus importants des Bozo de Kirango.
Les sogow de jour défilent sur des pirogues qui flottent sur le Niger, près des rives, accompagnés par un poisson ou un crocodile qui, eux, sont immergés. Sur une première pirogue se trouvent le masque Gonfarinman, le méchant chimpanzé, et deux castelets couverts d'étoffes qui représentent un oiseau (Kono) -un castelet avec une tête d'oiseau qui porte deux petits oiseaux en étoffe sur le dos- et un cheval (So) qui porte un cavalier sur le dos. La deuxième pirogue porte les chanteuses et les batteurs, et dans une troisième pirogue se trouve une antilope (Koon), une tête montée sur un castelet d'étoffe et de paille.
Les sogow de nuit représentent des animaux aquatiques, et sont fabriqués en tissu.
Plusieurs d'entre eux, comme les poissons (Wulujege, Saalen), la paire de scorpions (Bunteninw) qui représentent les jumeaux, le crocodile (Bama), et le serpent (Sa) n'ont pas de pattes et sont manipulés d'une façon spéciale : ils rampent sur le sol, manipulés par un homme caché à l'intérieur. Le porc-épic (Bala) et l'hippopotame (Mari) marchent sur des pattes, et sont très appréciés par le public. Jinè (le Génie) est un nouveau masque. Un homme avec une clochette guide les masques.

Beihdja Rahal (Algérie)
Musique arabo-andalouse d'Alger

mardi 1er avril à 20h30 Nûba Zîdan
mercredi 2 avril à 20h30 Nûba Hsîn

Plein tarif : 21 €, Tarif abonnés : 15 €, Tarif réduit : 11 €

Maison des Cultures du Monde
101 bd raspail
75006 Paris

Voici une douzaine d'années, Beihdja Rahal, s'affirmait comme l'une des voix les plus prometteuses de la tradition classique algéroise de la Sanaa, une musique multiséculaire que les Algérois appellent familièrement "l'andalou" et qui constitue l'une des six grandes Écoles de la musique arabo-andalouse du Maghreb avec la Âla du Maroc, le Gharnâti de Tlemcen, les Malouf de Constantine, de Tunisie et de Libye. Aussi est-il étonnant que cette jeune femme qui a choisi de s'établir en France en 1992 ait fait l'essentiel de sa carrière dans le monde arabe où elle se fait régulièrement applaudir dans les plus grands festivals de Tunis jusqu'à Fès.
Tradition très ancienne, la Sanaa semble avoir été portée pendant plusieurs siècles par des chanteurs masculins. C'est oublier qu'à l'époque d'Al-Andalus, c'étaient les voix féminines qui dominaient. Le travail de Beihdja Rahal renoue donc avec une pratique très ancienne, tout en prenant acte de l'évolution constante de cette musique au cours des quelque huit siècles de son histoire.
Beihdja Rahal est née en 1962 à Alger dans une famille où la pratique de la musique arabo-andalouse est chose courante. Elle étudie la musique avec les grands maîtres de l'époque, notamment Mohammed Khaznadji et Sid Ahmed Serri, apprenant le chant et le jeu de la kwîtra, le luth emblématique de l'orchestre andalou algérien. Elle complétera sa formation au sein des associations algéroises les plus prestigieuses, El Fakhradjia et Es-Soundoussia.
Ces associations se caractérisent cependant par de gros effectifs instrumentaux et choraux. Soucieuse d'un certain retour à la tradition - encore un - Beihdja Rahal rompt avec cette approche symphonique et opte pour le chant en solo accompagné par une petite formation de chambre comprenant la kwîtra, le luth'ûd, le violon ou l'alto, la mandoline, la flûte nây, la cithare qânûn, le petit tambourin à sequins târ et la darbukka.
L'interprétation y gagne en liberté, et donc en flexibilité et en complicité. Elle permet surtout un retour à l'hétérophonie, ce chevauchement des lignes musicales qui est un des fondements de l'esthétique musicale maghrébine. L'effectif de chambre magnifie la voix, mettant en valeur sa chaleur, sa souplesse dans le mélisme, son timbre magnifique dans le medium, son émotion dans le vibrato.
Le répertoire comprend douze nûba ou suites vocales et instrumentales organisées en six mouvements principaux auxquels peuvent s'ajouter des préludes, des interludes et des postludes. Chaque nûba est composée dans un des modes musicaux algériens et tous les mouvements, déterminés par des rythmes spécifiques, se succèdent toujours dans le même ordre. La contrainte est grande, mais loin de figer cette musique, elle lui laisse au contraire un grand espace de liberté. En effet, à chaque nûba correspond un vaste corpus de pièces dans lequel les musiciens puisent à leur gré. Chaque interprète peut ainsi interpréter sa ou ses versions d'une même nûba, totalement différentes les unes des autres.
C'est pour cette raison qu'après avoir enregistré une première intégrale des nûba algéroises, principalement pour le marché algérien, Beihdja Rahal en entame une seconde en collaboration avec la collection INÉDIT/Maison des Cultures du Monde. Ce sont ces deux premières nûba, Zîdan et Hsin, que l'artiste interprétera lors de ses deux concerts au Festival de l'Imaginaire.



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