Kangaba, opus sorti en 2008 sur le bien nommé label No Format, possède de sérieux arguments. D’un côté, David Neerman, électron libre de la scène jazz européenne, poète lunaire du vibraphone aussi à l’aise dans le jazz libre que sur des grooves urbains. De l’autre, Lansiné Kouyaté, maestro de la musique malienne, maître incontesté du balafon embauché par Salif Keita, Dee Dee Bridgewater,
Cheikh Tidiane Seck ou Zawinul. Lors de leur première
rencontre en 2003, c’est le coup de foudre musical. Les deux instruments cousins, à la fois si lointains et si proches, commencent un dialogue sous forme d’ improvisations. Vite rejoints par une section rythmique virtuose qui sait jouer le calme et la tempête, Kangaba prend forme. Entre plages sereines comme le fleuve Niger et envolées rock psychédéliques, Kouyaté et
Neerman ont réussi un pari impossible. Il était une fois
dans l’Ouest de l’Afrique…