En montagne, on dit que le trajet le plus court va d'un sommet l'autre. Un pas après l'autre, un mot après l'autre, cheminant à travers des pas plus anciens, à travers des mots plus anciens, Abdourahman Waberi trace cette voix, de paix, d'assurance. C'est là que se délivre la contemplation de soi, la contemplation du monde, le lien spirituel. Le poète se fait exégète, le sage aspire à la simplicité de l'instant fait éternité.
L'homme, le poète, revient à toutes les aubes qui le constituent, la mère, la femme, mais aussi l'enfant qu'il engendrera, les textes qui le généreront. Sous l'aphorisme, souvent, affleure l'intime, pudique, secret. Mais toujours l'obstination tranquille à poser la plénitude des vies.