Vernissage le 27 octobre à partir de 18h30 du lundi au vendredi de 9h à 12h30 et de 14h à 17h30 (16h30 vendredi).

" Photographe de voyage, je me rends depuis plusieurs années en Afrique de l'Ouest, principalement au Burkina Faso dans le village de Markoy, situé à la frontière du Mali, dans la partie Nord du Pays. Ce village qui constitue un axe prioritaire dans les voies de communication par la route entre ces deux pays est une plaque tournante du commerce où de nombreuses ethnies se côtoient dans le calme et le respect (Mossis, Peuls, Bobos, Gormantchés, Touaregs, Bellas, Mandés, Gourounsis). Il est caractérisé par un marché important chaque semaine, véritable scène photographique. Mon intention première était d'organiser une rencontre photographique avec certains habitants du village dans la lignée des portraitistes africains. Avant mon départ, j'ai eu le souci de contacter les autorités compétentes, afin de pouvoir intervenir plus librement une fois sur place. Quelques voyages antérieurs dans ce même village m'avaient permis d'opérer avec une grande liberté. Dès mon arrivée, j'ai pu solliciter et inviter les habitants directement et commencer mon reportage. A ma grande surprise, un cérémonial s'est alors mis en place. Vêtus de leurs plus beaux habits (généralement des costumes de fêtes), une quinzaine de villageois seuls ou en famille, se sont prêtés pendant une semaine à la séance de prise de vue. Une réelle complicité s'est installée avec le "modèle". Ce qui m'a essentiellement captivé dans ce travail, c'est le mélange d'une grande fierté et d'une humilité face à l'objectif. Le choc de leur spontanéïté et de leur solennité manifestait alors toute leur présence et leur particularité. Ceci m'a fait mesurer la différence avec le sujet photographié en terres occidentales submergées par la présence banalisée de l'image. Cet ensemble de photographies sera présenté en Février 2006 au Centre Culturel Français de Ouagadougou. Il sera le début d'une longue série de portraits, témoignages rares et précieux d'une simplicité déconcertante. Témoignage artistique, mais aussi sociologique et culturel. "

Michel Eisenlohr est né en 1974, à la Ciotat. Titulaire d'une maîtrise de lettres Modernes sur le thème du Soufisme et de l'initiation, il se découvre une passion pour la photographie au travers d'un premier voyage au Mali, en pays Dogon, en 1998. À son retour, il se lance de manière autodidacte dans la technique du laboratoire et de la prise de vue. Il enchaîne très vite par une série d'expositions en France et à l'étranger.

En novembre 2000, la première rencontre photographique franco-mexicaine met en scène son travail en parallèle à celui du photographe mexicain, Pablo Ortiz Monasterio.

Il publie un recueil de textes et de photographies "Aime comme Marseille", carnet de route intimiste édité chez Images du Sud. Il réalise de nombreuses actions auprès des écoles pour initier les jeunes à la prise de vue sous la forme de parcours urbains.

En 2002, un reportage par la route entre Marseille et la Syrie, lui permet d'exposer au deuxième festival international de photographie d'Alep en Syrie. Ces images illustreront un colloque international sur l'Architecture et l'Orient à la Villa Tamaris Pacha dans le Var.

Il effectue en novembre 2004 le reportage d'un parcours par la route entre Marseille et le Burkina Faso.
Il collabore de temps en temps à la publication d'images pour le magazine de l'Institut du Monde Arabe, Qantara.

Actuellement, il poursuit la réalisation d'un reportage sur le Palais Longchamp à Marseille ainsi qu'un reportage sur le Festival International d'Art Lyrique à Aix-en-Provence, sur l'envers du décor du spectacle "la Clémence de Titus".

Passionné par les civilisations et l'architecture, il donne à voir une photographie poétique et épurée où l'être humain et son cadre de vie sont au cœur de son travail.

AFRICUM-VITAE
Centre de Ressources des Compétences Interculturelles
46, rue Consolat